Les systèmes agricoles situés dans les zones humides sont au cœur d'enjeux environnementaux et économiques importants, tels que la préservation de la biodiversité et la qualité de l'eau. La mise en culture de ces espaces doit donc permettre de concilier objectif de production, enjeux de biodiversité et de qualité de l’eau. En ce sens, l’AB est largement reconnu comme une stratégie cohérente pour réduire l’impact environnemental des systèmes agroalimentaires mais ça mise en œuvre, dans des conditions de fortes contraintes environnementales, demeure un défi. En particulier, les sols des marais, des argiles lourdes, contraignent fortement les pratiques d'AB, notamment en raison de la réduction des fenêtres de travail du sol et de l'efficacité plus incertaine des outils.
Ce défi est au centre de l’expérimentation système Transi’marsh mené sur l’unité expérimentale de Saint-Laurent-de-la-prée. Cette expérimentation grandeur nature a pour objectif de développer un système de culture AB produisant de l’alimentation humaine, efficace dans l'utilisation des ressources du sol, résilient face au changement climatique et qui maximise les services écosystémiques, notamment en termes de biodiversité et de qualité de l'eau. Dans la mise en place de ce système de culture trois enjeux majeurs sont identifiés : 1) réussir l'implantation des cultures, 2) assurer la vigueur de leur croissance en optimisant la disponibilité de l’azote et 3) gérer la pression des adventices. Ce stage, s’inscrit dans le cadre du projet N-Ad-AB qui vise à d’identifier des leviers ou combinaisons de leviers permettant de répondre à ces trois problématiques.

Dans ce système, l'un des leviers identifiés est l'utilisation de couverts végétaux en interculture dans le but de piéger l'azote minéral du sol, d'améliorer la structure du sol, de limiter le développement des adventices et de favoriser la présence d'auxiliaires des cultures.

L'objectif du stage est d'étudier la dynamique de croissance de plantes de couverture situées en zone de marais (sol argileux) par rapport à des parcelles situées en « terres hautes » (sol sablo-limoneux). L'objectif est de comparer la production de biomasse des espèces composant le mélange, leur capacité à capter l'azote du sol et à concurrencer les adventices.

Le stage consistera, à l’automne 2025, à :
1. Réaliser des prélèvements sur les parcelles de couverts végétaux de la ferme expérimentale durant la campagne 2025-2026.
- Prélèvements de biomasse aérienne selon la méthode MERCI
- Passage à l’étuve pour obtention de la matière sèche
- Broyage pour analyse de teneur en azote
- Comparaison entre les indications fournies par MERCI et les résultats aux champs

2. Analyser avec l’appui des maîtres de stages les données historiques et de la campagne en cours (biomasses végétales, teneur en azote et reliquats azotés) sur les couverts végétaux (13 parcelles suivies depuis 2019).
- Analyse de données (agronomique, biodiversité, économique)
- Rédaction d’une synthèse/rapport

3. De façon très ponctuelle, une participation aux travaux de suivi sur l’unité expérimentale pourra être demandée (ex : prélèvements, suivi de drainage, activités de la ferme, etc.).

Centre d’intérêts :
• Fort intérêt pour l’expérimentation et l’approche système en agronomie.
• Fort intérêt pour la transition agroécologique et le changement de pratiques.
Compétences requises :
• Connaissances en agronomie
• Aptitude pour le travail de terrain (prélèvements, laboratoire, etc.)
• Capacité d’analyse et de synthèse
• Curiosité, bonnes compétences relationnelles, travail en équipe et en autonomie
• Permis B
• Des connaissances de bases du logiciel R seraient un plus
Niveau requis :
• Élève de master ou ingénieur agronome ou de M1-M2 équivalent réalisant une césure

Rémunération : Indéfinie K € /an

Date limite de candidature: 31/05/2025

Télétravail: Télétravail ponctuel autorisé